Serge Legendre
Serge Legendre était directeur de recherche au CNRS au Laboratoire de Géologie de Lyon et a été directeur adjoint de l’UMR 5125 “Paléoenvironnements et Paléobiosphère” PEPS de Lyon entre 2000 et 2010. Il venait de prendre sa retraite en septembre 2019. Dentiste de formation ayant exercé un temps en coopération en Afrique, Serge Legendre s’était tourné vers la paléontologie et l’évolution des mammifères en faisant une thèse de doctorat soutenue en 1988 sur “Les communautés de mammifères du Paléogène (Eocène supérieur et Oligocène) d'Europe occidentale : structures, milieux et évolution”. Le titre de sa thèse montre à quel point Serge travaillait à la frontière entre écologie, biologie et paléontologie. Ce fut un directeur de thèse bienveillant, un collègue passionné partageant de longs et riches échanges jusque tard le soir. Il a apporté beaucoup et était l’un des chercheurs avec qui toute discussion débouchait sur de nouvelles idées et de nouveaux concepts à tester.
Christian Montenat
Christian Montenat fut pour beaucoup d’étudiants et certains d’entre nous l’un des pères de la géologie telle que nous essayons encore de l’enseigner aujourd’hui. Ancien directeur de l’IGAL, il est toujours resté proche de l’ UniLaSalle pour apporter son aide et son soutien avec une générosité sans égale et beaucoup de bienveillance.
Renée Damotte
Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre ancienne collègue Renée Damotte. Renée était chargée de recherche au CNRS. Elle était ostracodologiste, spécialiste de la limite Crétacé Tertiaire. Elle nous a quittés le 5 juin. Elle avait 86 ans. Renée était une scientifique exigeante et rigoureuse. Elle a été un des piliers du Laboratoire de Micropaléontologie de l'UPMC sous la houlette de Madeleine Neumann puis Francis Lethiers. Ces obsèques seront célébrées le vendredi 12 juin à 10 heures en l'église Saint Pierre - Saint Paul à Rueil-Malmaison (92).
Gérard Breton
Né au Havre le 20 avril 1944, il fut élève au Lycée François 1er. Il poursuit ses études scientifiques en sciences de la Terre, au département de géologie de l’Université de Caen. C’est au cercle des étudiants naturalistes qu’il fit la connaissance d’Evelyne, alors futur médecin, qui va dès lors partager sa vie. Il devient en 1965 professeur certifié de sciences Naturelles au Lycée Porte-Océane, puis agrégé en 1968 (à 24 ans, un des plus jeunes agrégés de France). Au Havre, il fréquente régulièrement la Société Géologique de Normandie et des Amis du Muséum du Havre, dont il deviendra le secrétaire général (1973-2004). Après avoir coopéré en Algérie, en tant que VSNA à la faculté des Sciences d’Oran où, en plus de la géologie saharienne, il développe de nouveaux centres d’intérêt pour la faune, la flore et la préhistoire, il se fixe au Havre, professeur en sciences au lycée Porte-océane. Le Muséum se structurant, dès 1973 Gérard Breton est nommé directeur à temps plein, sur emploi spécifique (sept. 1973), en appui d’André Maury, le conservateur. En tant que muséologue, son activité se développe dans le cadre de la formation continue et du recyclage et pour la diffusion scientifique et technique (conférences au Havre et à l’extérieur, journées de travail pour le terrain, une trentaine d’expositions temporaires en 20 ans, renouvellement des salles d’expositions permanentes, formation de stagiaires français et étrangers, activités de recherche, création d’un atelier d’imprimerie….). Il structure le secrétariat, dote l’institution d’un laboratoire et d’un technicien en photographie, en 1982 il crée un poste de zoologiste, et développe, trois ans plus tard, la branche de géologie-paléontologie avec un laboratoire, fer de lance de portée nationale pour les moulages, le polissage et les plaques minces. Une ruche expérimentale vitrée est implantée, sous le contrôle d’un apiculteur. Il dote le Muséum d’un laboratoire de taxidermie. Le personnel de 1973 à 1984 passe de 4 à 22 agents en équivalent temps plein, 19 en 2005. Le remarquable fonds patrimonial Charles-Alexandre Lesueur est placé sous la responsabilité d’une scientifique qui assure le rayonnement en Europe, en Amérique et en Australie. Un poste d’archéologue municipal est créé ; des chantiers de fouilles et de surveillance sont organisés sur de nombreux sites néolithiques normands. En 1990, après soutenance de sa thèse sur l’évolution des Astérides fossiles, il devient docteur d’état (mention très honorable avec félicitations du jury). Retraité en 2005, il transmet alors un muséum au rayonnement scientifique national et international. À la retraite, en juin 2005, il fonde « Port Vivant » (président Denis Corthésy). Il étudie la faunistique des bassins du havre avec extension et comparaison d’un port en eau douce : Rouen.
Jean-Pierre Laveine